du Neofinetia falcata

au

Fuukiran... l'orchidée noble et riche...

L'orchidée des Bushido japonais ou Samourai pendant des siècles. A l'époque toute personne n'appartenant pas à la classe des Samourai avait interdiction de posséder cette plante...

Les liens entre ces plante et le samourai sont forts. Merle A. Reinikka écrit :

"Les Samourai cultivaient les Neofinetia falcata pour leur image de force et noblesse"

 

Avant de commencer je tenais à remercier tout particulièrement Jean François du magasin Bonsai Barber Bordeaux pour ses précieux enseignements quant à ce genre...

Toutes les images de cette page ne sont pas libres de droit. Merci de me contacter pour toute copie.

 

 

 

*

 

L'espèce Neofinetia falcata :

 

Habitat :

Nord-est de l'Asie.

La première découverte (botanique) est de Thunber au sud du Japon. les plantes poussaient sur les colines près du port de Nagasaki sur l'île de Kyushu. Maintenant l'on connait l'aire de répartition de le plante qui couvre les îles de Honshu, Shikoku and Kuyshu. On la trouve aussi sur les petites îles de Yakusima et Tanegasima. Elle est aussi répandue en Chine et en Corée.

Neofinetia falcata pousse à l'état naturel parfois de façon litophyte, mais généralement on la trouve en épiphyte sur des branches plutôt petites à feuilles caduques où une forte lumière est dispensée aux plantes pendant l'hiver. On a pu constater que la plante a tendance à s'installer sur des points de branches où l'eau de pluie ne stagne pas et ne noie pas la base des feuilles (ce point sera développé dans la partie culture de la plante plus bas.)

Climat : températures relevées au Japon à la station #47827, Kagoshima, ïle de Kuyshu. Lat. 31.6N, longitude 130.6E à 6m de hauteur. record de température : entre de -7°c à 36°c.

Hémisphère nord
Janvier
Fevrier
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Séptembre
Octobre
Novembre
Décembre
Humidité en %
76
73
74
77
79
82
82
80
80
76
77
77
Période de flor.
*
*
**
**
**
*
*
*
*
Pluviométrie
86
102
163
221
208
434
310
188
221
132
94
86
Temp. Maximale
11.7
12.2
15.6
20.0
23.3
25.6
29.4
30.6
28.3
23.9
18.3
13.3
Temp. Minimale
2.8
3.3
6.1
11.1
14.4
18.9
22.8
23.3
20.6
15.0
9.4
4.4
Ecart J/N
8.9
3.3
6.1
11.1
14.4
18.9
22.8
23.3
20.6
15.0
9.4
4.4

A l'aide de ce tableau on constate d'emblé que la plante demande un fort écart entre la témpérature du jour et celle de la nuit et qu'elle peut supporter parfaitement des températures très basses. Enfin on soulignera le besoin d'un léger repos au niveau des arrosages pendant la période hivernale. Mais bon nombre de collectionneurs la cultive en étant bien loin de ses besoins d'origine, ce qui démontre une plante plutot facile de culture. Cependant, concernant les variétés à fleurs colorées ou à feuillage panaché on peut remarquer qu'en culture différente que celle de base, ces variations changent voire disparaissent...

 

Culture :

 

Lumière : Moyenne. La même que celle fournit aux Cattleya. Pleine lumière en hiver. Sous lumière artificielle (tubes néons) garder la plante au plus proche des tubes. Sous lumière artificielle forte placer la plante à 60 cm de la source lumineuse. Si la plante est cultivée sur un rebord de fenêtre les positions à l'est, au sud et à l'ouest sont à privilégier. Exposés nord il est impossible de faire fleurir les Neofinetia. Afin d'apporter un maximum de lumière à la plante, si cultivée hors serre, la sortir au jardin de mai à octobre voire novembre, si le temps le permet, accrochée à un arbre qui la protège aux heures les plus chaudes de la journée. De plus avec ce séjour à l'extérieur la plante bénéficiera de gands équarts entre la jour et la nuit dont elle a besoin.

Température : Jusqu'à 30°C l'été avec des nuits à 20°C. L'hiver la plante peut supporter des températures très basses proche du 0°C. C'est une plante à cultiver en climat tempéré-froid voire froid. Un fort écart de température entre le jour et le nuit est indispensable à la floraison (de l'ordre de 10°C minimum)

Humidité : En été la plus haute possible surtout par forte chaleur. Sinon un minimum de 40°C ne doit pas être être dépassé. Il est conseillé de placer la plante sur un lit de gravier humide en cas de culture hors serre.

Eau et fertilisation : Utiliser de l'eau de pluie de préférence, de l'eau osmosée ou traité à l'acide afin de baisser le ph. de 5,8 à 6,5. Laisser sécher le compost entre chaque arrosage. Durant le printemps et l'été aroser un maximum car la plante est en pleine croissance et en floraison. Lorsque les température baissent, réduire les arrosages en laissant bien sécher le compost. La plante a besoin d'une légère période de repos au frais en limitant les arrosages. La fertilisation sera légère (de l'ordre de 400 ppm) régulière pendant la période de croissance pour n'être faite qu'une fois par mois en hiver. Utiliser un engrais complet sans urée.

Compost et rempotage : Rempoter la plante au printemps ou au début de lété tous les deux ou trois ans -suivant le compost-. Tous les compost pour plantes épiphytes peuvent convenir. Les Neofinetia peuvent aussi se cultiver en sphaigne comme la méthode traditionnelle japonaise. Dans ce cas, en raison de la décomposition rapide du compost en présence d'engrais, la rempoter tous les ans. Il est aussi possible de la cultiver dans du compost à Bonsai "Kiryu zuna" que les japonais utilisaient avant l'arrivée massive du sphagnum de Nouvelle-Zélande il y a 20 ans... Enfin les plantes peuvent aussi être cultivées sur plaque de liège ou tout autre support. On veillera simplement à ajouter un peu de sphagnum afin de retenir plus d'humidité au niveau des racines. Certains collectionneurs japonais les cultivent aussi en litophyte avec mousse mais cette méthode demande un grand contrôle de l'humidité ambiante. Cette plante n'est pas très "regardante" quant au compost, le seul point auquel il faut préter attention est : laisser la base de la plante et sa première couronne de racines au dessus du compost afin d'éviter toute accumulation d'eau qui causerait la pourriture de la plante...

 

Synonymes (même s'ils ne sont plus utilisés)

nom d'origine : Orchis falcata Thunb

Aerides thunbergii Mig.

Angraecum flacatum (Thunb.) Lindl.

Finetia falcata (Thunb.) Schltr

Oeceolades falcata (Thunb.) Lindl.

Nipponorchis falcata (Thunb.) Masamune

Holcoglossum falcatum (Thunb.) Garay & Sweet

Angraeacopsis falcata (Thunb.) Schltr.

Nom vernaculaire :

Samourai orchid

Wind orchid

Fu-Ran ("l'orchidée du vent" en japonais)

Fuki-Ran ("orchidée riche et noble" en japonais)

Dérivation :

C'est Achille Fient (1862-1913) botaniste français qui lui donne son nom lors d'une étude sur les orchiées de Chine et du Japon.

Falcata vient du mot latin falcatus (falx, falc-) qui signifie courbé en référence aux feuilles de la plante dont la forme rappelle celle des arcs des archets de la civilisation Scythe.

la plante :

Plante monopodiale,de petite taille (sauf pour la variété Amami qui peut mesurer une vingtaine de cm) de couleur verte mais possédant de nombreuses variantes

feuilles : par paires distiques, épaisses à section triangulaire, pointues de 5 à 15 cm de long suivant les variétés.

Inflorescence : environ 7,5 cm de long mais parfois plus courte que les feuilles. Elles emergent à partir de la base des feuilles et peuvent être nombeuses en une seule floraison.

Fleurs : Chaque inflorescence peut porter jusqu'à 7 fleurs mais générelament elles sont au nombres de 3, d'un blanc pur pour les variétés classiques, d'environ 3 cm de diamètre. Elles sont très parfumées en général et particulièrement la nuit (au japon des concours sont organisés sur leur parfum...) . Chaque fleur porte un éperon nectarifère en forme de poinçon de 7 cm de long (sauf certaines variétés que nous verrons plus bas.) Le sépale et les pétales dorseaux sont dirigés vers le haut. Les sépales latéraux se courbent vers l'arrière ; enfin le labelle, très petit, trilobé s'accorche directement au bas de la colonne.

Racines : généralement de couleur gris-clair sont terminées par une pointe de couleur rouge (même s'il existe des variantes sur ce point aussi. Variantes spécifiques et recherchés par les collectionneurs.)

L'hybridation :

Neofinetia falcata compte 2n=38.n ainsi de nombreus hybrides ont été créé à partir de croisement avec les Vanda, Ascocentrum... L'intérêt de ces hybrides et la taille réduite des plantes, tel des Vanda miniatures. Les Neofinetia falcata peuvent se croiser avec toute la sous-tribus Sarcanthinae.

Le tableau ci-dessous vous donne toutes les appellations pour chaque hybride.

 

Aerasconetia : x Aerides x Ascocentrum Knudsonara : x Ascocentrum x Renanthera x Rhynchostylis x Vanda Phalanetia : x Phalaenopsis
Aeridofinetia : x Aerides Luascotia : x Ascocentrum x Luisia Renafinanda : x Renanthera x Vanda
Ascocleinetia : x Ascocentrum x Cleisocentron Luinetia : x Luisia Vandofinetia x Vanda Renanetia : x Renanthera

Ascofinetia : x Ascocentrum

 

Luivanetia : x Luisia x Vanda

Robifinetia : x Robiquetia
Cleisofinetia : x Cleisocentron Micholitzara : x Aerides x Ascocentrum x Vanda Rosakirschara : x Ascocentrum x Renanthera
Darwinara : x Ascocentrum x Rhynchostylis x Vanda
Moonara : x Aerides x Ascocentrum x Rhynchostylis Rumrillara : x Ascocentrum x Rhynchostylis

Dorifinetia : x Doritis

Nakamotoara : x Ascocentrum x Vanda

Sanjumeara : x Aerides x Rhynchostylis x Vanda

Dominyara : x Ascocentrum x Luisia x Rhynchostylis Neoglossum : x Ascoglossum Vandofinetia : x Vanda
Hanesara : x Aerides x Arachnis Neograecum : x Angraecum Vandofinides : x Aerides x Vanda
Hueylihara : x Renanthera x Rhynchostylis Neostylis : x Rhynchostylis Yonezawaara : x Rhynchostylis x Vanda

 

 

*

Les Fuukiran

*

Les Fuukiran (nom noble des formes les plus belle de Neofinetia falcata) apparaissent pour la première fois, dans la littérautre botanique, dans les ouvrages de "Senkaku Ruisho" (publiés avant 1600) et "Kashi Sahen" (publié en 1617). Dans le cadre de ces textes, les Neofinetia falcata étaient appelés "Keiran Ichimei Fuuran", qui a ensuite été raccourci "Fuuran" (Fu qui signifie vent et Ran orchidée ce qui peut se traduire en "l'orchidée du vent"), ce terme est largement utilisé aujourd'hui pour représenter la forme sauvage de la Neofinetia falcata au japon. Les premiers renseignements sur la culture se trouve dans la "Kadan Komoku", qui a été écrit en 1665, confirmant la culture depuis la période Kanbun ((1661-1673). Dans ce texte, Qui traite de culture générale de nombreux types de plantes, le Fuuran est référencé.

Ainsi on parle de Fuuran pour l'espèce type du genre Neofinetia faclata. le terme Fuukiran signifiant "Orchidée noble et riche" n'apparaît pas de suite mais fait parti d'un long processus de reconnaissance du genre.

 

Pour les Japonais, la beauté et l'intérêt pour cette plante se retrouve dans tous les types d'altérations de la plante "typique" mais pas seulements celles liées à la fleur, mais aussi à d'autres parties de la plante, comme la tige (jiku), le pédoncule floral, éperon nectarifère (kyo) , les feuilles (tennba), le point de jonction entre les feuilles et les tiges (tsuke), et même les racines!

Un système de classification a été créé par les Japonais afin de cataloguer toutes ces caractéristiques différentes depuis plus de 342 ans !!! La répartition géographique de la commune Neofinetia falcata (Fuuran) et les rares variantes (Fuukiran) est une question de registres tenus par les Japonais, et révèle un grand nombre de différentes régions géographiques du Japon (sans ignorer le fait que ce genre -composé de deux espèces reconnues- se retrouve aussi en Corée et Chine). Ainsi le Japon est divisé en huit régions chacune divisée en soixante Préfectures, ainsi les "Fuukiran" se classe comme le montre le tableau suivant, chaque région possédant ses Fuurikan typiques.

Régions japonnaises
Nombres de Préfecture dans chaque région
Nombre de Préfecture ayant des "Fuukiran"
Nombre de "Fuukiran" connu dans chaque préfécture
Tohoku
6
1
6
Chubu
9
2
3
Chugoku
5
2
2
Hokkaido
14
0
0
Kanto
7
0
0
Kirin
7
3
5
Kyushu-Okinawa
8
2
2
Shikoku
4
2
9
Total
47
12
27

Bien que ces données soient un peu anécdotiques, on constate que les "Fuukiran" peut être trouvée du Nord du Japon jusqu'aux régions du sud. La plupart des Fuukiran provenant de collectes dans les montagnes de ces préfectures.

 

Un long processus au passage d'un Fuuran à celui de Fuukiran...

 

L'appellation Fuukiran est le nom donné au Fuuran soit Neofinetia falcata après reconnaissance de ses variantes propres.

La découverte d'un nouveau "Fuuran" n'aboutit pas toujours à la désignation immédiate d'un nouveau "Fuukiran". Plusieurs générations de la future nouvelle Fuukiran doit être développée, ainsi que plusieurs spécimens distincts et uniques. Ceci est nécessaire afin que la "Société Japonaise des "Fuukiran" puisse déterminer si le candidat "Fuukiran" est vraiment différent, maintient des caractéristiques identifiables, passe ses caractéristiques sur sa progéniture, et, à terme, est digne de l'état de "Fuukiran". Toutefois, il ne suffit pas de multiplier et de cultiver sans respect des traditions la plante de le but de montrer sa possible appartenance au "Fuukiran". Des caractéristiques culturelles qui mettent en valeur la plante doivent être respéctées. En d'autres termes, les plantes doivent être cultivées dans des pots au sommet d'un monticule de sphagnum dans un pot artistiquement sculpté et décoré. Il est vrai que certains des candidats à l'appellation de Fuukiran se sont vu refuser l'appelation simplement à cause d'un écart par rapport à la présentation attendue, comme un pot non élégant, le monticule de sphagnum mal sculpté, etc. Si le Fuuran passe le processus d'évaluation rigide, il est déclaré par un "arrêt d'enregistrement" et un nouveau Fuukiran voit officiellement le jour. En comparaison on ne peut s'empécher à la culture des Bonsai où les critères de présentation, de culture, de respect de la culture sont aussi drastiques. C'est une des spécificité de la culture japonnaise, pousser à l'extrème une plante afin de la présenter dans le meilleur d'elle même. Il en va de même des autres orchidées présentent sur le territoire Nipon. Ainsi Sedirea japonica, Cymbidium goeringii, Dendrobium monoliforme peuvent aussi connaître "la gloire" en passant du stade commun à celui de plante riche et noble.

Les origines des "Fuukiran" remontent de l'époque d'Edo (1660) à celle de la Bunka Bunsei (1804-1830). A cette époque, la culture des différentes variétés de Fuurikan étaient "à la mode". Parallèlement on remarque le même intérêt pour de nombreuses espèces botaniques, allant des arbres aux graminées... Le résultat de cette poussée d'intérêt est un prix élevé à payer pour ces inhabituels "Fuurans"... Caractèristique toujours d'actualité de nos jours où certaines variétés de Fuukiran sont vendu à des prix pouvant paraître indescents pour des personnes non passionnées... tout comme pour les Bonsai...

Une source affirme que le prix pour une inhabituelle Fuuran était égal au prix payé pour l'ensemble d'une maison avec jardin ! Pendant cette période on compte parmis les "producteurs" de Fuukiran, le Shogun Tokugawa Ienari qui était un grand collectionneur . Il a accordé une grande importance à ces Plantes et est allé jusqu'à assurer sa précieuse collection avec de l'or ou de l'argent ! . Tout admirateurs qui venaient visiter sa collection devait porter un masques afin de ne pas respirer et donc d'expirer de l'air "impur" au dessus de ses plantes... Cette obsession se retrouvait aussi répercutée au niveau des chefs de guerre qui commandait les membres de leur clan, afin de parcourir le pays pour y trouver trouver d'inhabituelle Fuurans. Les Samourai désireux d'apporter au Shogun des formes de Fuuran plus inhabituelles que le précedent chef de guerre... C'est à partir de cette période de l'histoire que le terme Fuukiran voit le jour. Littéralement, ce mot signifie "The Orchid (admiré par ceux qui ont) la richesse et la noblesse." Aujourd'hui, la traduction est parfois raccourcie en "riche et noble Orchidée". La Popularité du Fuukiran diminue à la fin de l'époque d'Edo jusqu'à la fin de la restauration Meiji (environ 1868) où un regain d'intérêt voit le jour.

Le gouvernement de Meiji s'inspira beaucoup de la culture occidentale au dépend de la culture japonnaise et la culture des orchidée ne fait pas exception. Malheureusement, cela signifiait que la plupart des Fuuran et Fuukiran ont été ignorés ou oubliés, remplacés par de nouveaux genres inconnus au Japon découverts par le monde occidental . Heureusement, les listes de Fuukiran pouvait encore être trouvée, mais leur popularité s'est vu grandement amoindrie.

Néanmoins, au début de la période Showa (dans les années 1920), une seconde vague de popularité pour le Furan et Fuukiran commença, bien que le pays était aux prises avec les problèmes de la Seconde Guerre mondiale. les Livres sur les Fuukiran ainsi que des sociétés Consacrée à la classification, à la culture et la récolte de Fuukiran apparurent sérieusement. Malheureusement, la plupart des Fuukiran n'étaient disponibles que pour les classes supérieures. Cette situation, et les problèmes dans le Pacifique, ont provoqué à nouveau une baisse de la popularité des Fuukiran... Toutefois, la culture des Fuukiran voit un renouveau 28 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et continue aujourd'hui. Le changement le plus spectaculaire que le Fuukiran a subi est une augmentation de la disponibilité pour les japonais et plus seulement pour les producteurs japonais d'orchidées ou les nobles. Cela est largement dû au fait que beaucoup de japonais cultivateur de Fuukiran ont encouragé le monde occidental à en apprendre davantage sur le merveilleux monde des Fuukiran.

Exemple d'une collection japonaise de Fuurikan où les caractèristiques de présentation nécessaires à l'appellation Fuuriken sont flagrantes (pot richement décoré et monticule de sphagnum)

*
*

 

Ainsi il est possible de collectionner exclusivement cette orchidée tant ses différenciations morphologiques sont diverses ! Il en va de même pour les fleurs, les racines et la jonction (feuille/pétiole) que nous étudierons plus bas.

On distingue sept grands types de forme au niveau de la plante :

 

NAMIBA

la forme la plus courante Ex : Shojo Hisui Suruga fukurin Asahiden etc

WANKYOOKUBA

courbe distincte. Ex : Sekai Ounami sekai Kutsuwa mushi

MAMEBA

Bean leaf Courte raide epaisse. Ex : Tama Kongo Kinkirin Junihitoye Yodo no Matsu

HARIBA

Aiguille de pin. EX : Awaharibeni Chosentetsu Sasa no mai

RASHABA

Feutré ,rapeux, comme deshydraté. Ex : Kujakumaru

RYUBA

Tordu ,vrillé ,spiralé rarement des fleurs ou trés etranges et déformées. EX : Shachikouryu

FUKURIN

feuilles avec variegation ex : Ashahiden, Geikkeikan

 

 

Mameba

Les "Mameba" feuilles très épaisses, courtes voire très courtes. De nombreuses plantes sont de vraies miniatures.

 

 

Eboshi Maru "Coiffure ronde"
Hime Seika "petit nain"
Junihitoye
*
*
*
Kaiumaru
Kinkujaku "le paon d'or"
Kirin Maru "Licorne ronde"
*
*
Oenami Sekkai
Seikai "balais de sorcière fascié"
Suikaden
*
*
*
Tama Kongo "Joyau de Jade"
Yodo no matsu (pin de Yodo)
*
*

 

Fukurin

"Fukurin" Feuille possédant des variegations (trainées jaune en raison d'absence de chlorophyle) qui partent de la base de la feuille à l'apex. "Fu" signifie panachure en Japonais. Ce type de variegations est subdivisé suivant le type de rayures et leur place sur les feuilles :

SHIMA FU : (ile ,ilot , raie ,rayure) RAYURES de blanc ,créme ,jaune ou rose
  HAKI KOMI FU (brosse) variante ,Balayage des rayures de couleur sur la feuille
SANHAN FU :Irregulierement rayé de fines et epaisses bandes de couleur
  KIRI FU (coupe ) variante , feuille dont la moitié est panachée jusqu'a la nervure centrale
TORAHAN FU : (Tigre )Taches ou bandes créme ,jaunes ou blanches. Seule variété + ou - colorée +
  UBU FU (vierge) variante, la panachure recouvre presque la feuille entiere: feuille créme ou blanc pur
FUKURIN FU :(couvrir anneau,cercle = margine ) Couleur ou ton différent à la bordure de la feuille, souvent assez uniforme. ex Feuille verte bordée de créme ou de blanc ou l'inverse
  SHIN FUKURIN FU :(profond ,brillant) variante Panachure trés contrastée à la bordure de la feuille
  ITO FUKURIN FU :( Filament) variante , le contraire, fine et étroite margine
  FUKURIN KUZURE FU : variante, margine irréguliere
  SUNAGO FUKURIN FU (sable ) variante , fin pointillé ou petites taches réparties àla bordure
Sakushi Bashi Fu (étoiles transparentes) petites taches translucides ou brunes sur les feuilles (très rare)

 

*

 

Ashahiden
Fukiden "riche et précieu palais"
Fukiden et Shishinden
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*
Gekkeikan
Goyo Fukurin "Chateau Marginé"
Hanagoromo "robe de fleurs"
*
*
Koto Furukin
Higashi de Myako
Orihime Nishiki (Nishiki ancien mot japonais pour designer un brocart ,une piéce d'etoffe aux couleurs changeantes Nishiki = panaché)
*
*
*
Shishinden
Tamanishiki
Yaegoromo
*
*
*

 

Les Fleurs

Généralement les repésentations de Neofinetia falcata en fleur, dans la littérature orchidophile, sont toujours les mêmes, de belles fleurs blanches... Mais en plus de grandes variétés morphologiques au niveau de la plante, les Fuurikan nous offent un grand choix de différences de fleurs tant sur la forme que sur les couleurs. Bien sûr les varations sont moindres, en nombre, que celles liées à la plante elle-même mais elles sont véritablement impresionnantes. Ainsi les Neofinetia se déclinent du blanc pur au fleurs pourpre très foncées en passant par le vert et l'orange pour les couleurs et pour la forme de la fleur classique à celle dont il manque une partie ou au contraire une partie est ajoutée...

Les couleurs :

Furan

Hisui

Ogonmaru

Fleurs blanches
Fleurs vertes
FLeurs jaune-orange

Benisuzume

Shunkyuden

Hoshiguruma

Fleurs roses à rose-foncé
fleurs avec partie supplémentaire
Fleurs avec partie absente

 

 

Les racines

Racine de type Akane

Les racines changent aussi suivant les variétés ce qui, aux yeux des collectionneurs, ajoute encore de la valeur aux Fuukiran. C'est surtout la pointe (le capuchon) de la racine qui est intéressante et qui montre des variétés de couleur allant du vert au rouge rubis. Comme pour les fleurs et les feuilles les racines se classifient en cinq catégories :

DORONE :Couleur de Boue (Mélange de vert sombre et de brun)

SHIRONE :Racines blanches (en fait un vert trés pale)

AONE :Vert vif et brillant.

AKANE :Racines rouges plus ou moins prononcé.

KARANE, KURENAINE : Rouge rubis,les plus rares et les plus recherchées.

 

Le Tsuke

Le TSUKE est la zone de connection entre les feuilles (Tennba) et l'axe (Jiku) du Fuukiran. C'est aussi chez les japonais une distinction qui ajoute du prestige au Fuukiran.

Il existe quatre types de Tsuke :

 

le Type Namigata : caractérisé par une ligne ondulée, "la vague de l'océan" (c'est la forme la plus recherchée)

le type Ichimonsi Gata : Tsuke en ligne droite..

le Type Yamagata : en forme de montagne, le point de jonction dessine une bosse.

le type Tsukigata : le plus commun en forme de croissant de lune inversé.

 

Où trouver des Fuukiran ?

Bordeaux, et le magasin Bonsai Barber, est le fournisseur principal en France ( et en Europe). Bien sûr comme le nom l'indique vous ne trouverez pas que des Fuukiran mais des Bonsai de toute beauté (le propriétaire est un réel passionné qui pratique l'art du Bonsai à un très haut niveau.) Vous pourrez aussi vous fournir en Pleione en lui fournissant la liste des plantes que vous souhaitez. Enfin tout le matériel nécessaire à la culture des Bonsai ainsi que les pots spécifiques à la culture des Fuurikan sont aussi disponible (un site est actuellement en préparation, à suivre...) N'hésitez pas à les appeler ou à leur rendre visite, Jean François vous accueillera avec plaisir.

Bonsai Barber

44 rue de Pessac

33000 Bordeaux

Tel 05 56 96 72 08

On ne peut parler Fuukiran sans parler du Dr Gleen et de son site : http://newworldorchids.com/pages/nwo.htm Bien sûr il est impossible de commander directement en raison des frais liés au CITES et autres documents... Mais Lors de ses visites en Europe il est possible de passer des prè-commandes.

 

 

 

Crédits Photos des plantes

Contrairement aux autres orchidées, les Fuukiran ont l'avantage d'être aussi de beaux sujets à admirer hors floraisons en raison de la variété des formes de la plante, même si les floraisons sont absolument sublimes et apportent encore à la beautée de la plante.

Je tiens tout particulièrement à remercier pour leurs photos :

- Jean-François B pour celles suivies d'un *

- du Dr Glenn ( de NEw World Orchid) Photos des fleurs.

- les autres sont personnelles.