Construire un mur végétal

 

Patrick Blanc... une mèche verte, un esprit délirant, mais surtout un génie ! L'inventeur du mur végétal lors d'une fête des jardins... musée du quai Branly, devanture du BHV homme Paris...Cette idée à vite été colonisée par tout le monde sans échapper à nous, orchidophyles, amateurs de plantes princicpalement épiphytes, donc qui poussent à la verticale... Le mur végétal étant complètement adapté à nos plantes et les nombreux exemples d'amis qui ont tenté l'expérience avec un grand succè, sous toutes les formes en est la preuve... Je me suis donc aussi lancé dans l'aventure avec un plaisir inégalé...

Avant tout je tiens à remercier Nico surtout sans qui je n'aurai pas plongé :-)

 

Bref trève de blabla, voilà la bête, un an après sa construction.

Comme vous pouvez le constater il n'est pas trop grand et est principalement consacré à la culture des Phalaenopsis, qui suite à mes 24 ans de cultures d'orchidées (!!!) reste mon genre préféré...

Vous me direz : "mais je vois d'autres plantes aussi ?" ben oui... des Tillandisa, quelques Cattleya hybrides et botaniques miniatures, des Coelogyne, un Miltoniopsis, un Angraecum, un Nepentes et diverses plantes tropicales rampantes et épiphytes.

Tout se petit monde cohabite allégrement. En une année, les plantes se sont adaptées parfois non sans mal... J'ai perdu quelques plantes, en ai placé de nouvelles, tenté des trucs... enfin fait vivre mon mur.

Comme je le disais il n'est pas grand : 75 x 100 cm donc pas un monstre. J'aurais aimé plus grand mais, faire adopter l'idée à la maison ne fut pas chose facile... bien que maintenant tout le monde soit ravi :-) et puis finalement cette petite surface me convient complétement et sert de garde-fou à mes frénésies d'achat !!!

Au début je comptais utiliser une planche de plexi pour confectionner le fond, mais face au prix de la plaque j'ai vite été refroidi... J'ai donc, suite à discussions avec des amis, pris le parti d'utiliser une "table à marée" en plastique, ce qui en plus ajoute un très bel effet esthétique, comme un tableau encadré. De plus son prix est vraiment bas : une trentaine d'euros !

Photo de la plaque vue de dos, comme vous pouvez le voir elle est de marque DUMA, sur le net vous trouverez un max de sites proposant cette table à l'achat et dans des formats bien différents...

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Le bac :

Je l'ai construit en médium et pour assurer l'étanchéité l'ai doublé d'une bache à bassin (une galère totale à installer de par se rigidité... mais bon, l'idée d'utiliser de la résine comme Nicop, m'a rebuté carrément par manque de patience... 1 mois d'attente avant de pouvoir le mettre en eau pas possible !!! Il est certain que j'ai perdu du volume avec la bâche comme elle n'est pas plaquée étroitement contre la parois. Le bac à une capacité de 60 litres, ce qui franchement est largement suffisant. Vous lirez peut être qu'il faut une énorme volume afin de compenser l'évaporation, cependant je complète toutes les semaines avec 5 litre d'eau, ce qui n'est pas contraignant. Tous les mois je change 10 L afin de la renouveler (2/3 d'eau osmosée ou de pluie, 1/3 d'eau de conduite pour l'apport de calcaire)

Vue du bac avec la bache et le tasseau sur lequel la table est attachée (et en prime une petite vue sur ma cuisine !)

Le tuyau d'irrigation :

Afin d'iriguer le mur vous aurez besoin d'un tuyau (CQFD...) Le mien a été acheté dans un magasin d'aquariophyllie. A cause des bords de la table je me suis demandé comment faire pour l'installer. Au début je voulais passer par l'intérieur de la table mais j'ai vite abandonné cette idée pour, comme vous pouvez le voir sur cette photo et la précédente, décider de passer par l'arrière de la table, derrière le rebord. Ainsi le tube disparaît complètement. La table étant en plastique j'ai percé les deux extrémité comme on le voit ci-dessous. Les trous sont plus petits que le diamètre du tube afin de l'insérer en force et ainsi faire un joint qui évite toute fuite d'eau. Enfin je l'ai percé de trous tous les 5 cm. L'autre extrémité est fermée par un bouchon.

Le tube sert en même temps de tringle à la couche de feutre sur lequel les plantes sont attachées.

La couche de culture :

J'ai utilisé trois couches de feutre :

2 d'Aquanape

1 de feutre à bassin.

Cette idée vient de Nico, car l'aquanape le gros défaut d'être très fragile. Ainsi les plantes sont posées sur le feutre à bassin qui lui est très solide, et les deux couches d'aquanape servent de matelas qui se remplissent d'eau à chaque irrigation. Donc comme je l'ai dit plus haut, le tuyau sert de tringle au feutre. Pour se faire j'ai cousu un ourlet dans lequel vient s'insérer le tube :

Vue de la plaque couvert du feutre avec le tuyau caché dans l'ourlet et la plaque installé dans le bac (via une vis qui passe au travers de la table, derrière le feutre. Ceci est à revoir car si je veux démonter la table cela m'est impossible maintenant. Les plantes ont envahi le feutre, il faudrait tout soulever et le risque d'abimer les plantes et les racines est trop grand...)

La pompe :

Afin de faire monter l'eau qui irrigue le feutre j'ai acheté sur Ebay une pompe immergée. La mienne a une hauteur de refoulement de 2 m c'est qui est largement suffisant. Pour bien irriguer le mur et permettre à l'eau de passer par tous les trous, elle à besoin d'une certaine pression, d'où les 2 m de refoulement... De plus je possédais une pompe d'un veille aquarium, elle tourne toute la journée dans le bassin afin d'éviter que l'eau reste stagnante et soit une jolie maternité à moustique ou qu'elle croupisse... 4 cycle d'arrosage par jour pendant 5 minutes. Là, c'est vous qui verrez suivant votre lieu de culture. Le fonctionnement est bien différent d'un mur à l'autre.

 

Enfin le bac à été vernis afin de le protéger de l'eau à l'extérieur et surtout pour lui donner un aspect fini. La première plante cousue au feutre vous donne une idée de la surface de culture qui comme vous pouvez le voir est tout de même bien conséquente.

L'éclairage :

Pas le choix, c'est la partie chère de la construction... Pour donner le meilleur de lui même un mur végétal à besoin d'être fortement éclairé. Le mien situé dans la chambre reçoit 13 h par jour la lumière d'un lampe MH de 250 wats. J'ai acheté un lot (lampe, reflecteur, ballast) sur un site d'hydroponie mais j'ai préféré remplacer le ballast d'origine par un autre électronique qui certe est bien plus cher mais est bien plus efficace quant à la déperdition d'énergie. La lampe est ainsi allimentée de façon optimale.

Vue du mur installé avec la lampe, planté 5 mois après sa construction. Je suis d'accord avec vous, le système d'éclairage n'est vraiment pas beau... mais pas d'autres choix...

Installer les plantes :

Les plantes sont cousues au mur avec un fil de nylon. Mais grâce à l'irrigation les plantes s'intallent rapidement et produisent rapidement des racines qui viennes adhérer à la parois.

 

Plante cousues :

Racines de Phalaenopsis après 1 an...

 

 

 

 

Mon mur fonctionne depuis un an maintenant (septembre 2010) voici des photos de son évolution à différentes période de l'année :

janvier 2010

février 2010, les mousses commencent à s'installer.

Juillet 2010

Septembre 2010

à suivre...